Crise Financière : Communiqué de Presse CFDT

Publié le par CFDT

Crise financière

Enfin des engagements européens concrets.

Pour la France, l’emploi doit être au cœur de la rectification  budgétaire.

 

La CFDT attendait que les pays européens parlent enfin d’une seule voix. Elle se félicite d’une telle initiative qui se concrétise par les annonces du Président de la République en matière de garantie des prêts interbancaires et de recapitalisation des banques.

 

Si la refondation du système financier est évidente, dès demain, la priorité doit porter sur des mesures économiques et fiscales.

 

En effet, la France doit rechercher avec ses partenaires européens les moyens de relancer l’activité économique en lien avec l’objectif de croissance durable, pour une action volontariste dans le domaine des économies d’énergie, de l’habitat et des infrastructures.

 

Elle doit aussi rechercher les conditions d’une harmonisation des règlementations bancaires et financières, au-delà des mesures annoncées sur la révision des normes comptables.

 

Par ailleurs, la CFDT considère que les déclarations pour une plus grande transparence doivent se concrétiser par des mesures sur la fiscalité des entreprises dans l’Union Européenne, et plus largement sur l’harmonisation des politiques fiscales qui intègre la remise en cause des paradis fiscaux.

 

Les mesures européennes n’exonèrent pas le gouvernement français de prendre des décisions à la hauteur des enjeux pour prendre en compte la situation de l’emploi et du pouvoir d’achat. Ainsi, des réformes structurelles sont acceptables que si elles sont efficaces et équitables. Avec la crise certaines réformes deviennent d’autant plus critiquables.

 

En conséquence, la CFDT demande que l’emploi et l’équité soient au coeur de la révision budgétaire :

 

-          Le bouclier fiscal doit être remis en cause. Il serait indécent de laisser une mesure fiscale qui avantage principalement les plus riches de nos concitoyens (615 contribuables, ayant un patrimoine de plus 15,5 millions d'euros et des revenus annuels supérieurs à 42 000 euros, ont capté 63% du coût total du bouclier qui est aujourd’hui à 60%)

 

-          Les exonérations de charges sur les heures supplémentaires doivent être rediscutées pour en finir avec les effets négatifs de ces allègements  sur l’emploi.

-          Dans cette période d’accroissement du chômage, le budget doit être revu pour amplifier l’action de l’Etat en direction des demandeurs d’emploi.

 

-          A l’heure où la puissance publique revient au premier plan, il y a nécessité de redéfinir les missions de l’Etat, avant de prendre des mesures comptables sur le nombre de fonctionnaires.

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